Meta a décidé de bloquer les nouvelles au Canada dans les prochaines semaines. Cette mesure traduit non seulement une indifférence tangible envers la démocratie de la part de cette entreprise, mais aussi sa volonté de permettre la prolifération de la désinformation plutôt que de payer sa juste part aux commerces de nouvelles légitimes conformément à la Loi sur les nouvelles en ligne.

« Il est profondément préoccupant de constater que Meta entravera délibérément l’accès aux nouvelles dans notre pays au lieu d’offrir des solutions pratiques pour aider à faire fonctionner la nouvelle loi, » déclare le président de l’ACR, Kevin Desjardins. « En fin de compte, Meta préfère continuer à empocher les milliards en revenus qu’elle tire de l’économie canadienne tout en amenuisant l’accès des Canadiens aux nouvelles et en mettant la désinformation davantage en évidence sur ses plateformes. Tous les Canadiens se retrouvent perdants sur toute la ligne. »

« À l’heure actuelle, les plateformes numériques étrangères sortent du Canada plus de 70 pour cent des recettes publicitaires. Par conséquent, nos commerces de nouvelles et de médias sont fortement mis au défi de continuer à assurer aux Canadiens la qualité de journalisme qu’ils méritent, » d’ajouter M. Desjardins. En juin, l’ACR a déclaré que le Bureau de la concurrence devra examiner cette question de près si Meta devait bloquer les nouvelles en permanence au Canada.

L’ACR a accueilli favorablement l’adoption du projet de loi C-18, la Loi sur les nouvelles en ligne, laquelle assurera aux commerces canadiens de nouvelles un régime de négociation juste pour transiger avec des entités numériques de bien plus grande taille qui, elles, tirent profit de l’utilisation des activités des Canadiens en ligne concernant les nouvelles (lecture, partage, navigation) pour renforcer davantage leur position dominante dans le marché de la publicité, de la recherche et des médias sociaux.