En sa capacité de porte-parole des radiodiffuseurs privés du Canada, l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) estime que la tactique employée par Google de limiter le contenu de nouvelles pour certains utilisateurs au Canada reflète tout à fait la raison pour laquelle le projet de loi C-18, la Loi sur les nouvelles en ligne, revêt un caractère si essentiel.

Google, et d’autres géants mondiaux du domaine numérique comme Facebook, ont démontré qu’ils n’ont pas l’intention d’agir de façon équitable, et qu’ils feront tout ce qu’ils peuvent pour continuer à fixer les règles qui les avantagent le plus, peu importe le dommage causé à l’intérêt public.

« Ce sont des tactiques d’intimidation. Google tente de pousser le Sénat à faire marche arrière au sujet du projet de loi C-18. Nous espérons que les sénateurs verront ces tentatives telles qu’elles sont réellement », de dire le président de l’ACR, Kevin Desjardins. « Le projet de loi C-18 a été déposé devant le Parlement dans le but d’assurer que les organisations de nouvelles puissent participer à des négociations équitables quant à la valeur de leur contenu de nouvelles avec ces géants mondiaux du numérique. Google a montré qu’elle est prête à bloquer l’accès vital des Canadiens à du contenu de nouvelles légitime afin de préserver sa position dominante dans le domaine de la publicité. »

Google et Facebook utilisent la valeur du contenu de nouvelles des radiodiffuseurs privés pour identifier qui sont les Canadiens et ce qu’ils consomment, pour ensuite vendre ces données aux annonceurs. Il fut un temps, ces dollars en publicité appuyaient nos organisations de nouvelles et nos institutions culturelles, mais maintenant ils s’envolent du Canada pour aller à la Silicon Valley.

C’est la raison pour laquelle nous avons besoin du projet de loi C-18. Il est essentiel pour que les organisations de nouvelles canadiennes aient une occasion équitable d’être rémunérées pour la valeur de leur contenu de nouvelles à la fois fiable et professionnel, et pour que les Canadiens continuent à avoir accès à de l’information diffusée par des médias auxquels ils savent qu’ils peuvent faire confiance.